La Lorraine connaît à cette époque une période faste marquée par le déclin du régime féodal et l’affermissement de l’autorité de l’État : mise en place d’une magistrature, centralisation du pouvoir ducal, institution des états-généraux… De profondes nouveautés économiques voient également le jour : montée du crédit et du commerce d’exportation, instauration d’une économie dirigée qui préfigure le colbertisme.
En 1597, Pierre Fourier devient curé de Mattaincourt, paroisse où résident de nombreux foyers protestants. Il fera preuve d’un grand dévouement pour les pauvres, en créant un système d’entraide comparable au Secours Catholique d’aujourd’hui et met en place une soupe populaire. Pour éviter aux artisans en difficulté d’avoir à emprunter de l’argent aux usuriers, il fonde une caisse mutuelle : la bourse Saint-Epvre qui prête sans gage et sans intérêt. Il œuvre également pour la promotion de la santé (nourriture saine, salubrité des locaux, pureté de l’eau consommée)…
En matière d’éducation, pour satisfaire au besoin d’instruction des filles, il fonde avec de jeunes bourgeoises de la ville et avec Alix Le Clerc, une association qui devient la Congrégation Notre-Dame en 1628 et qui se destine à l’éducation gratuite des filles. La première école ouvre non loin de Mattaincourt, à Poussay, où se tient un chapitre de dames nobles, en 1598.
Alors que Louis XIII et le cardinal de Richelieu essaient d’annexer le duché de Lorraine, sa fidélité à son souverain, le duc de Lorraine et de Bar Charles IV, lui vaut d’être expulsé en 1636 par le redoutable prélat. Il trouve refuge à Gray en Franche-Comté, alors possession espagnole où il décèdera le 9 décembre 1640.
Pierre Fourier sera béatifié le 29 janvier 1730 par le pape Benoît XIII et canonisé le 27 mai 1897 par le pape Léon XIII. Saint Pierre Fourier est commémoré tous les ans le 9 décembre.⛪
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