vendredi 15 décembre 2023

✙ 15 décembre : Sainte Virginie Bracelli ✙

✩ Sainte Virginie Centurione Bracelli est née le 2 avril 1587 à Gênes. Issue d’une famille noble, elle est élevée dans la foi catholique par sa mère, Lelia Spinola. Sa foi est si grande que dès sa plus tendre enfance Virginie songe à devenir religieuse. Malheureusement, lorsqu’elle a 15 ans, son père, Giorgio Centurione, doge (premier magistrat de plusieurs républiques d’Italie) de la République de Gênes, l’oblige à se marier au fils d’une autre grande famille de la noblesse de la ville, Gaspare Grimaldi Bracelli. Cet homme mène une vie dissolue et n’écoute aucune des recommandations de son épouse. Ils accueillent deux petites filles au sein de leur foyer, Lélia et Isabella. Sainte Virginie réussit tout de même à influencer positivement son mari car il se convertit peu de temps avant sa mort. La jeune femme se retrouve alors veuve à 20 ans, en 1607, cinq ans après leur mariage. Refusant catégoriquement de se remarier, malgré les pressions de sa famille, Virginie fait vœu de chasteté le 13 juin 1607. Elle choisit de mener une vie retirée chez sa belle-mère, avec ses deux filles, et tournée vers la prière. C’est à partir de 1610 qu’elle veut donner sa vie aux miséreux, servir le Seigneur en servant les plus petits. Elle s’occupe des enfants abandonnés, soigne les malades et aide les pauvres. Lorsque sa belle-mère meurt et que ses deux filles sont mariées, ses journées ne sont plus que dédiées à remplir sa mission. Ainsi, pendant la guerre entre la République ligure et le Duc de Savoie, au cours de l’hiver 1624-1625, elle recueille une quinzaine d’orphelins, d’enfants des rues, mais également de nombreuses femmes dans le besoin. Elle fonde, dans un premier temps, un groupe constitué de femmes, appelé “Cent Dames de la Miséricorde protectrices des Pauvres de Jésus Christ”. Leur mission était de visiter les plus démunis, d’établir quels étaient leurs besoins afin d’y répondre au mieux. Ce groupe prend beaucoup d'ampleur, sainte Virginie ne peut plus accueillir tout le monde dans sa maison. Elle loue alors un couvent vide : Monte Calvario et décide d’y installer tous ses protégés. Le groupe devient alors la congrégation religieuse “Les Sœurs de Notre-Dame du Refuge et du Mont Calvaire”. Comme la générosité de sainte Virginie n’a aucune limite, les sœurs accueillent de plus en plus de nécessiteux. Ils déménagent alors tous dans deux petites maisons achetées par la future sainte, auxquelles s’ajoutent une aile et une église : Notre-Dame du Refuge. Cela devient la maison-mère de la congrégation. Une autre congrégation vient s’ajouter à cette dernière : “Les Filles de Notre-Dame du Calvaire”. La bonté de cœur, l’humilité et la charité de sainte Virginie sont admirables. Elle donne sans compter, sans chercher à en tirer quelconque gloire. Elle sert le Christ. 
 Progressivement, la gestion de ses maisons va revenir à des laïcs, qui sont aussi des donateurs, les Protecteurs de l’Œuvre. Le Sénat nomme en particulier Emmanuel Brignole, patricien et sénateur de Gênes, comme protecteur de ces congrégations. Ce dernier est un grand admirateur de sainte Virginie et de son travail. Il prend sa mission très à cœur. La future sainte se décharge alors des tâches administratives et se consacre pleinement à servir, comme ses sœurs, les plus petits. Sainte Virginie rend son âme à Dieu à 64 ans, le 15 décembre 1651. Lorsque son corps est exhumé en 1801 il est parfaitement intact. Encore aujourd’hui, elle est particulièrement vénérée à Gênes.
 Sainte Virginie a été béatifié en 1985 et canonisée par le pape saint Jean Paul II le 18 mai 2003. Elle est fêtée par l’Église catholique le 15 décembre. ✩

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