dimanche 5 novembre 2023

💛 Ginkgo Biloba au Jardin des Plantes Paris 💛

🟡Dernier représentant d'une famille apparue il y a plus de 270 millions d'années, l’arbre aux quarante écus Ginkgo biloba peut vivre plus de 1000 ans. C'est une espèce dioïque : un individu est soit mâle soit femelle.
 On reconnaît parfois l'arbre mâle de l'arbre femelle par son port pyramidal plus élancé. Seule la femelle porte des fruits à l'odeur fort nauséabonde. Le nom de ginkgo viendrait soit d'un mot japonais dérivé du chinois « Gin Yyo » qui peut se traduire par « patte de canard » (allusion à la forme de la feuille), soit d'un mot chinois « yin kuo » signifiant « fruit d'argent ». Plus simplement, le nom d'espèce « biloba » (= à deux lobes) fait référence à la feuille fendue.
 Le ginkgo est le dernier représentant d’une lignée apparue il y a près de 270 millions d’années, bien avant l’apparition des plantes à fleurs. Sa morphologie a peu évolué au fil du temps. Rare, voire éteint, à l’état sauvage – originaire a priori du sud-ouest de la Chine –, il ne doit certainement sa survie qu’à sa culture, d’abord par les religieux chinois qui le plantent depuis plus de mille ans près des temples, puis aujourd’hui dans le monde pour l’ornement et la consommation de ses amandes. Arrivé sous forme de graines aux Pays-Bas vers le milieu du XVIIe siècle, l’arbre était mystérieux pour les botanistes. En 1780, M. de Pétigny, botaniste de Montpellier, rapporta pour la première fois en France cinq jeunes ginkgos acquis à Londres au prix extraordinaire de quarante écus le pied, l’anecdote valant à l’espèce son surnom d’« arbre aux quarante écus ». Thouin reçut l’un de ces pieds, gardé en pot sous serre puis planté dans un carré de culture près de la rue Buffon en 1792. 
Tous les pieds connus en Europe étaient des mâles, issus de bouture ou marcottage des premières souches. Ce n’est qu’en 1814 qu’un pied femelle fut découvert près de Genève. Pour obtenir des graines fertiles, les botanistes greffèrent des branches du ginkgo femelle sur les arbres mâles. Le ginkgo de Thouin fut greffé en 1838 par le chef jardinier Camuzet, avec une branche femelle issue de la première greffe réalisée au jardin des plantes de Montpellier en 1830. 
Le 6 août 1945 eut lieu l’explosion atomique d’Hiroshima. La végétation autour de l’épicentre fut étudiée au mois de septembre de la même année. Un ginkgo situé près d’un temple détruit situé à un kilomètre de l’épicentre fut le premier végétal à bourgeonner au printemps de l’année suivante. C’est une espèce très résistante aux agents mutagènes notamment aux radiations. 
Le Ginkgo a pratiquement disparu dans la nature. En effet, cet arbre sacré est conservé près des temples et sa survie est sans doute due aux soins que les moines taoïstes lui prodiguaient après les avoir plantés près des pagodes.
 Les amandes des ovules grillées sont délicieuses et consommées lors des mariages en Chine et au Japon mais elles doivent consommées avec modération car elles sont toxiques pour certaines personnes.
 Pour l’industrie pharmaceutique, des Ginkgo sont cultivés en étant plantés en rang et maintenus à une petite taille. Les feuilles lavées à l’eau bouillante puis gardées dans l’alcool servaient à améliorer la cicatrisation des ulcères et des ecchymoses. 
De nos jours, on utilise la feuille pour améliorer la microcirculation. 

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