ღ Jeanne Jugan naît en Bretagne, à Cancale, en 1792, dans une maison basse au toit de chaume et au sol de terre battue. Sa famille est très modeste. Elle n’a que 4 ans quand son père, un marin pêcheur, disparaît en mer. À 16 ans, elle est employée comme aide-cuisinière dans une famille noble. Très vite, elle rend visite à des familles indigentes, des vieillards isolés. Jeanne est pleine de respect et de tendresse pour eux. Elle prie beaucoup et déclare à 18 ans : « Dieu me veut pour lui. Il me garde pour une œuvre qui n’est pas encore fondée. »
Plus tard, Jeanne part travailler à Saint-Servan-sur-Mer, où près de la moitié de la population est défavorisée. Durant l’hiver 1839, elle accueille dans son petit logement une vieille dame aveugle et paralysée et lui donne son lit. Des jeunes filles s’associent à elle, menant une vie religieuse et accueillant des personnes malades et indigentes. En 1842, elles deviennent les « Servantes des pauvres ».
C’est simple. Ce ne sont plus les mendiantes qui iront désormais quêter auprès de leurs bienfaiteurs, mais Jeanne elle-même : avec son panier elle s’en va frapper aux portes des plus riches. Pas évident, mais, avec l’aide de l’Esprit saint, elle réussit à les convaincre de donner à ceux qu’elle appelle « les membres souffrants de Jésus-Christ ». Ses compagnes et elle partagent ainsi leurs ressources avec les plus démunis. Leur congrégation se développe sous le nom de « Petites Sœurs des pauvres ».
En 1852, Jeanne doit s’écarter et n’est plus reconnue comme fondatrice. Pendant 20 ans, elle accomplit des tâches très humbles. Son rôle sera reconnu à sa mort, en 1879, et sa sainteté aussi. En 2009, Jeanne est canonisée par Benoît XVI qui loue « son audace » et « sa simplicité ». Aujourd’hui, la congrégation compte 2200 religieuses présentes dans 31 pays. ღ
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